La neurodiversité ça vous parle ? On ne va pas vous mentir, il y a peu nous ne savions pas exactement ce que c’était non plus. La définition de neurodiversité est la suivante : « La neurodiversité est la diversité des cerveaux et des esprits humains. C’est la variation infinie du fonctionnement neuro cognitif au sein de notre espèce. », pas très clair tout ça… Donc en des termes plus simples, la neurodiversité c’est les différences neurologiques au sein de l’être humain qui sont sommes toutes tout à fait normales et nécessaires pour préserver la diversité de l’espèce humaine.

 

Mais alors pourquoi l’aborder dans le contexte de l’entreprise ? D’après le CRHA : «  La neurodiversité est un terme générique regroupant notamment l’autisme, le TDAH, la douance, la dyslexie, la dyscalculie, le syndrome de Gilles de la Tourette, mais également la neurotypicalité (autrement dit, les individus n’ayant pas de condition neurologique les distinguant de la norme). C’est l’idée que, comme dans tout autre environnement stable, les êtres humains sont différents et complémentaires, en l’occurrence par le biais de leurs cerveaux. Par conséquent, afin de préserver l’équilibre, la seule présence de la norme n’est pas souhaitable, ce qui signifie qu’il est préférable de créer un environnement où chacun peut vivre sa différence et en faire bénéficier autrui. »

1 – Quid de la neurodiversité en entreprise ?

Les neurotypiques consistent en l’essentiel de la force de travail aujourd’hui. Cependant, ne pas avoir de mesure adaptives à d’autres types neurologiques empêchent des personnes très compétentes d’accéder au monde de l’entreprise et, par conséquent, d’y apporter leurs savoirs.

En effet, de nombreuses études démontrent que les personnes neuroatypiques démontrent des capacités supérieures à la moyenne dans certains domaines. Par exemple, les personnes atteintes de dyslexie sont bien meilleures que le reste pour discerner et comprendre des cheminement de pensée complexes et arrivent à regarder un problème sous plus d’angles. Ce n’est qu’une qualité parmi tant d’autres qui peuvent être inestimables pour une entreprise.

Cependant, intégrer des personnes neuroatypiques demande un reformatage de la culture d’entreprise ainsi qu’une réévaluation des pratiques de recrutement.

2 – Adapter sa culture d’entreprise

Il n’est pas nécessaire de penser à un réaménagement complet de l’espace de travail, les entreprises peuvent tout à fait adapter leur fonctionnement sans forcément dépenser des fortunes.

Pour le plus souvent il s’agit d’être plus flexible, que ce soit au niveau des horaires de travail ou de son lieu. Plus encore, certaines personnes ne vont pas supporter les stimulations auditives et vont avoir besoin d’un espace plus serein et calme dans lequel travailler ou être constamment avec des écouteurs pour pallier le silence.

Egalement, il est utile de former ses managers pour gérer ces personnes avec le plus d’empathie possible. Faire des conférences de sensibilisation avec les équipes peuvent leurs permettre de savoir comment mieux intégrer leurs nouveaux collègues neuro-atypiques. Il s’agit de ne pas stigmatiser, mais pour cela il faut comprendre au préalable. De nombreuses associations existent et seraient ravies de pouvoir intervenir au seins des entreprises pour sensibiliser les collaborateurs aux besoins et comportements de leurs collègues neuroatypique. Plus encore travailler avec ces individus demande aussi de savoir lâcher prise, de leur laisser leur espace de liberté en toutes circonstances.

3 – Adapter les ressources humaines et techniques de recrutement

Les neuroatypiques sont des êtres humains comme les autres et brandir leur différence mentale haut et fort n’est pas une bonne solution. Respecter leur volonté de ne pas dévoiler leur diagnostique neurologique et adapter l’espace et les collaborateurs autour de ça sera le prochain rôle des ressources humaines.

 

Également, les neuroatypiques sont beaucoup plus soumis à l’anxiété il faut donc réussir à les emmener vers d’autres bords avec beaucoup de douceur. Par exemple, lorsqu’un changement est apporté au lieu de travail ou à l’entreprise en général il est nécessaire d’informer de façon très exhaustive afin de ne pas éveiller l’anxiété. Par ailleurs, penser à tout expliquer est important, la cohérence logique doit être de mise pour être comprise. Chaque action ou décision doit avoir un sens. Cette habitude est aussi bénéfique pour les neurotypiques que neuroatypiques.

Plus encore au niveau du recrutement, il va falloir accepter de le faire de façon non-traditionnelle. Il est certain qu’aujourd’hui, les documents pour postuler peuvent varier (CV, vidéo, etc.), mais pour autant l’entretien retient un format traditionnel. Et cela peut être un réel point bloquant pour des personnes neuroatypiques. Donc, si vous remarquez qu’un de vos talents est neuroatypiques, essayez au maximum de vous adapter à lui et de le rendre fier de sa différence . même si vous ne retenez pas son profil, au moins vous ne serez pas dans sa longue liste d’entretiens ratés et source de démotivation.

 

 

 

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